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Publié le par Master II Management de l'innovation sociale

Management de l’Innovation Sociale est une initiative proposant à des chercheurs de s’engager dans des travaux en lien avec les problèmes sociaux et la mise en place de solutions innovantes.
 
Par une approche au cœur des sciences sociales et croisant des champs disciplinaires tels que les sciences de gestion, les sciences économiques ou les sciences politiques – s’appuyant par là sur les atouts de Sciences Po -  l’initiative Management de l’Innovation Sociale cherche à aider les organisations à développer une nouvelle compréhension de certains sujets :
-  les environnements dans lesquels l’innovation sociale émerge
- le leadership spécifique à l’innovation sociale
- la mise en place et l’évaluation de l’innovation sociale

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L’illusion de la responsabilité sociale des entreprises : 
les loups dans la bergerie


Academy
of Management Conference 2008, Anaheim (California, USA) 
ANAHEIM, AUGUST 7-8, 2008

The Academy of Management (the Academy; AOM) is a leading professional association for scholars dedicated to creating and disseminating knowledge about management and organizations. Founded in 1936 by two professors, the Academy of Management is the oldest and largest scholarly management association in the world. Today, the Academy is the professional home for 17193 members from 101 nations. 
www.aomonline.org/

The Critical Management Studies Interest Group serves as a forum within the Academy for the expression of views critical of established management practices and the established social order. Our premise is that structural features of contemporary society, such as the profit imperative, patriarchy, racial inequality, and ecological irresponsibility often turn organizations into instruments of domination and exploitation. Driven by a shared desire to change this situation, we aim in our research, teaching, and practice to develop critical interpretations of management and society and to generate radical alternatives. Our critique seeks to connect the practical shortcomings in management and individual managers to the demands of a socially divisive and ecologically destructive system within which managers work.

The Critical Management Studies Interest Group is conducting a research workshop as part of our program of activities at the 2008 Academy of Management meetings in Anaheim, California. 

The deadlines for the workshop are as follows:

Feb 1: Abstracts of papers to be submitted to stream

June 15: Full papers to be submitted for posting on the Workshop website

group.aomonline.org/cms/Meetings/Anaheim/Workshop08/Anaheim08.htm 


Organisateurs :


Richard Pin

Sciences Po Lille

 

David Jacobs

Earl Graves School of Business, Morgan State University, Baltimore, Maryland

http://dc.david.jacobs.googlepages.com/welcome.html

 

Call for proposals : Corporate Social Illusion: Foxes Minding the Geese

The joint-stock corporation by law is obliged to attend to its stockholders and maximize profits. Successive waves of militant workers, consumers, politicians and other citizens have challenged the corporation for its misdeeds, and reformers and revolutionaries have proposed radical changes in its structure. Public ownership, workers control, excess profits taxes, new charters of incorporation, unionization, and codetermination are among the initiatives that critics have developed to curb the profit-induced damage the corporation generates.

In the 1960s and 1970s, a curious alternative to structural reform, "corporate social responsibility" (CSR) entered the public debate. In many of its formulations, CSR is a program of voluntary initiatives, conceived by management, implemented by management, and evaluated by management, to counter negative impacts on the community. The underlying assumption is that corporations will discipline and socialize themselves (Bowen, 1953; Frederick, 1960; Ackerman, 1973).

Mainstream management scholarship validates CSR by providing studies of the correlation of financial performance with "social performance." (Davis, 1960; Cochran & Wood, 1984) However, maximizing profits through the casualization of employees and the externalization of costs has its own constituency among managers (Friedman, 1970).

CSR can be contrasted with social innovations that represent a rupture with the traditional corporation (Holt, 1971; Drucker, 1987). In these cases, enterprises have social anchors that may act as a brake on ruthless cost cutting (Prietto-Carron & al., 2006; Newell, 2007). Temporary these phenomena may be, buffeted by global market forces, these moments of social responsibility suggest the potential of structural reform.


What are the conditions for the emergence of social innovations, capable of meeting social needs?

How do some organizational forms (cooperatives, mutual companies, associations…) integrate social concerns differently than joint-stock corporations?

Can citizens, NGOs, and the state reconfigure the corporation in a way that marries effectiveness and social justice?

What evidence is there that CSR was intended as a palliative, an invention lacking substance (Bishop, 2004), to forestall real change?
 

Paper proposals are invited from all disciplines that critically examine the paradoxical relationships between corporations and corporate social responsibility. Interest is welcomed both in terms of a critical assessment of contemporary business practice, as well as the future in teaching corporate social responsibility, ethic, sustainable development or social innovation.


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« La pertinence de la théorie mimétique pour le management : 
une approche pratique »


Academy of Management 2008

Professional Development Workshop

meeting.aomonline.org/2007/


Cet atelier a été organisé par Richard Pin et s’est tenu à l’Academy of Management en août 2007 à Philadelphie. Il proposait de présenter de nouvelles perspectives théoriques pour la recherche en management, à même de stimuler le débat sur les interactions sociales.

 

Le point de départ d’un des axes de travail de l’Academy of Management 2007 était que les théories du management avaient considérablement empruntées aux sciences sociales et humaines, alors même que la spécificité de leur champ devait les autonomiser de ces sciences, notamment via une focalisation sur la performance des organisations.

 

Comment le management peut-il donc construire un champ disciplinaire propre, autonome par rapport aux sciences sociales ? Il se trouve que la théorie mimétique de René Girard est à même de construire des ponts entre les sciences sociales et la théorie des organisations. Cependant, la théorie mimétique est aussi parfois sévère envers les sciences sociales établies, principalement à l’égard de leur manque de réalisme. Pourtant, théorie scientifique et pragmatique, elle peut expliquer la dynamique de l’action collective aussi bien que les interactions individuelles et ce de façon pragmatique.

 

Les conférences de l’Academy of Management de 2005 à Honolulu et de 2006 à Atlanta furent pour Richard Pin un premier pas pour établir via des ateliers de travail un courant de discussion au sein de la communauté académique autour de la théorie mimétique. Ceci fût initié par la présentation d’outils théoriques et de travaux de recherche conduits par René Girard.

 

René Girard nous a montré l’omniprésence de l’imitation dans les rapports humains. Or, il se trouve que des neurobiologistes (Meltzof, Moore; Rizzolati) ont récemment opéré une rupture importante dans leur champ en découvrant les neurones miroirs et en montrant que les primates et les humains ont des facultés mimétiques supérieures.

 

Comment ne pas remarquer que René Girard a développé une théorie construite sur les conséquences sociales de ces facultés mimétiques ? Et si le découvreur de la théorie mimétique qu’est René Girard avait mis en évidence une théorie décisive pour les sciences sociales de par une validation ex post par les sciences dures ?

 

Atlanta 2006 et Honolulu 2005 furent également l’occasion de présenter des applications possibles dans le champ du management d’exemples de recherches inspirées par la théorie mimétique (Jean-Pierre Dupuy, Paul Dumouchel). Le débat stimulant survenu lors de ces présentations et l’interaction forte avec les collègues nord-américains assistant à l’atelier encouragea la poursuite du projet.


Ce travail de fond partant d’une théorie pragmatique et éclairante est indispensable dans le mesure où seule une meilleure compréhension des dynamiques interindividuelles est à même de nous permettre de mieux repérer et de mettre en œuvre l’innovation sociale.


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