Chantier Entreprise et Progrès
Mission individuelle : participation à une étude sur l’internationalisation des entreprises française au sein du think tank Entreprise et Progrès.
Ma mission individuelle se déroule du lundi au mercredi au siège de l’association et de septembre à décembre. Je participe à une des études menées par Entreprises et Progrès que l’on appelle « Chantiers ». Ces chantiers traitent des thèmes touchant les entreprises sur le sol français, et le plus en lien avec des problématiques sociales. La philosophie d’Entreprise et Progrès est de concilier progrès économique et progrès social. Plus de 100 entreprises françaises et étrangères, de toute taille et de tous les secteurs sont adhérentes et participent à l’élaboration des chantiers.
Dans le cadre de ma mission, je prends part à toutes les étapes du chantier sur L’internationalisation des entreprises françaises qui est l’un des chantiers les plus « économiques » d’Entreprise et Progrès. Il a commencé à peu près au moment de mon arrivée au sein de l’association. Ce chantier est placé sous la présidence d’un adhérent, en l’occurrence M. Luc Debieuvre, administrateur dans une banque libanaise, Audi Saradar. Avec mon « Parrain » (Cf. Fiche parrain) et maître de stage, Hervé Gourio, nous avons commencé par interviewer une dizaine de membres d’Entreprise et Progrès, que nous avions choisi en fonction de leurs activités. Nous avons suivit une grille d’entretien que nous avions élaboré au préalable puis nous avons analysé le contenu des propos ainsi recueillis. Parallèlement à ce travail de « terrain », nous nous sommes référés à de la littérature spécialisée, en particulier l’ouvrage de Philippe d’Irribarne Culture et mondialisation et en particulier à son analyse des chocs interculturels qui ont lieu entre des salariés de nationalité différentes lors de fusion ou d’acquisition entre entreprises. Nous nous sommes aussi penché sur les rapports parlementaires produits sur le sujets et donc inévitablement sur le système français d’aide à l’export. Nous avons aussi recueillit les avis de quelques experts en envoyant quelques questionnaires précis.
En progressant dans ces recherches, il nous est apparu que la question de l’internationalisation des entreprises françaises (et les mauvaises performances des PME en ce domaine) recouvrait deux dimensions principales. D’une part, il fallait se poser la question de l’efficacité des dispositifs publics d’aide à l’export. D’autre part, nous devions chercher à identifier les facteurs internes freinant l’internationalisation des entreprises françaises.
La première question a été traitée en priorité car pour pouvoir avoir une influence sur les décisions gouvernementales en ce domaine, il nous fallait suivre l’agenda politique des réformes du gouvernement. Une lettre contenant quatre propositions pour améliorer le dispositif public d’aide à l’export a donc été envoyée mi-décembre au secrétaire d’Etat au commerce extérieur et aux entreprises M. Hervé Novelli, avant même la fin du chantier.
A chaque étape du chantier, le groupe des adhérents participant au chantier est réunit. Ils réagissent aux premières conclusions tirées des recherchent et nous aident à orienter la suite du travail en faisant par de leur réflexion et de leur expérience de terrain. L’ensemble du chantier est destiné à la rédaction d’un « cahier », généralement assez court, qui est diffusé à tous les adhérents, mais aussi à la presse et aux hauts fonctionnaires concernés par le thème. Ce cahier fait état de nos conclusions d’enquête mais surtout offre des propositions aux entreprises et aux pouvoirs publics pour améliorer les performances des entreprises françaises à l’étranger et en particulier des PME.
La fin de ma mission ne se terminera pas avec mon stage en décembre, car j’ai souhaité rédiger le rapport final (avec l’aide de mon maître de stage et du Directeur des Etudes de l’association) qui sera le cahier diffusé ensuite. Les recherches étant encore en cours, la fin du chantier devrait avoir lieu fin janvier.